dimanche 25 mars 2012

Neo Inferno 262 : Hacking the holy code








Neo Inferno est un projet bien mystérieux, puisqu'on ne sait pas vraiment qui se cache derrière ce groupe de Black Industriel.

En effet, et si tout le monde y va de sa petite supposition (personnellement, je verrais bien un mec issu de Antaeus/Aosoth dans ce projet, un mec comme MkM ou BST, mais bon, peut-être que je suis à 1000 kilomètres de la vérité), personne ne sait vraiment qui se cache dans ce projet.

Ce qui est sûr, déjà, c'est que cet opus bénéficie d'un graphisme signé Metastazis, typiquement inspiré par le design Stalinien (en gros, ce qui se fait de mieux niveau grandeur). Oui, Neo Inferno affirme via son graphisme un concept dictatorial et prônant un nouvel ordre politique, comme le prouve le livret et son organisation administrative de la patrie que créer le groupe.

Rien que le nom du groupe porte aussi sa signification, Neo Inferno, le nouvel Enfer donc, mais appuyé par le nombre 262, qui offre une multitude de significations possibles, entre autres : nombre méandrique, intouchable ou lien avec le Messerschmitt 262, avion de bombardement allemand ?
Bref, un sombre mélange entre dictature, mathématiques, orthodoxie et mysticisme.

Un programme conceptuel qu'on peut donc facilement qualifier d'ambitieux, voir de très ambitieux, mais aussi d'excessivement alléchant.
Musicalement, il va falloir envoyer la purée sérieusement, si le groupe veut coller à son image.

Croyez-moi, aucun souci la dessus.
Premièrement, le groupe prend bien soin de varier la rythmique. Blast-beats Industriels, ou plus organiques, rythmes Gabber, Drum & Bass, Big Beat, et parfois une batterie lente et organique, le groupe a pris le parti risqué de mixer les productions et les influences.
En découle fatalement un ennui absent, et une richesse musicale profonde.

De même, les finesses électroniques se multiplient avec beaucoup d’effets, types réverbération, flanger, chorus, etc... De même des synthétiseurs parsèment le disques de sons tordus du meilleur acabit.
On assiste aussi à beaucoup de samples parlés, qui renforcent l'ambiance, et le concept. 
Tout ça sent donc bien fort la C17H21NO4 brute et avec plein d'isomères, et donc, je plonge à plein nez (ah ah !!) dans l'opus.

En fait, NI 262, cherche tout simplement la fusion parfaite entre l'électronique/industriel et le Black Metal, et finalement, même si tout se chevauche pendant un même titre, on voit bien que le groupe sait ce qu'il fait, et que le mélange est parfaitement réussi, grandement aidé par un mixage équilibré, couillu et puissant.
Les guitares et le chant souvent aidé d'un effet "mégaphone" pour les parties hurlées en aigu, servent donc à renforcer la dose de haine et de violence.

Émotionnellement, il faut bien dire que cet opus nécessite un nombre d'écoutes relativement considérable si on veut cerner entièrement le disque. Mais malgré cette complexité qui pourraient en effrayer, voir en décourager plus d'un, "Hacking the Holy Code" sait placer des passages addictifs qui nous font retourner sur le disque, et ce dès la première écoute.

Les chœurs sur le premier titre, l'excellent morceau éponyme, le mystique "F.A.I.T.H." et sa montée hyper-puissante ou le plus électronique/hardcore "A needle in your eardrum".
Un album définitivement réussi, qui ne possède comme défaut que sa complexité éventuellement décourageante, mais qui est au final, un vrai point positif quand on connaît suffisamment bien l’œuvre, et un garant du potentiel replay.

J'attends donc avec une grande impatience que les mystérieux personnages qui se cachent derrière ce patronyme nous offrent, à nous, amateur de Black Industriel, un second opus !

16.5/20 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire