lundi 12 mars 2012

Iperyt : Particular Hatred (Ep)



Un beau jour de 2005, Abuser et People Hater, connus pour officier dans le groupe de Black/Death Bestial (ou "War", tout dépend comment on nomme les choses) Infernal War, décident de créer un side-projet avec des amis, nommé Iperyt, du nom du "Iperyt Siarkowy", soit le gaz moutarde, en polonais.

Avec ce genre d'antécédents, on pourrait se dire qu'Iperyt allait tout simplement former un nouveau groupe de Black/Death Bestial. Mais en fait non, et ce premier EP, sortir en 2005, vient pour faire parler la poudre, mais d'une manière plutôt surprenante...

Vous connaissez le Gabber (Angerfist) ? Le Speedcore (Manu le malin) ? Le Terrorcore (Dj Skinhead) ?
Iperyt peut se définir comme un cocktail de Hardtek ultra-violente couplée avec Revenge et Black Witchery.

En gros, Iperyt, a eu l'idée de mélanger deux des styles musicaux les plus violents du monde.

Dissipez tout de suite vos craintes, Iperyt n'est pas inécoutable, et si vous êtes adeptes du Black Indus, vous devriez vous y faire assez vite, voir avoir le coup de cœur absolu et immédiat.

Chacun des quatre titres de cet opus utilise une recette simple mais impressionnante de violence. Un beat-maker/Dj Technoïnomane et épileptique pose ses basses électroniques sur des riffs acérés de black/death. Un black/death maîtrisé et ultra-efficace.
La dessus, on rajoute le chant de People Hater, qui hurle des paroles avec une conviction plus qu'évidente.

Ne cherchez pas une quelconque poésie la dedans, les textes sont justes violents comme en témoigne cette citation : "Die bitch, die motherfucker, die dirty cunt, die die die !".
A l'image de la pochette, le groupe est sans concession, affiche armes à feu, terrorisme encagoulé et ultra-violence nucléaire.

Vous voulez que je vous dise, rarement j'aurais eu pareille jouissance à écouter une telle dose de violence. Iperyt, et c'est ce qui fait sa force, donne une envie irrésistible de tout casser. Pas de beauté ici, nada, peau d'balle mes enfants ! On secoue la tête, et on tape dans le mur avec un gros poing bien serré.
Un ressenti purement égoïste, haineux, et violent. Un défouloir donc, mais un défouloir avec un style relativement travaillé.
Iperyt détruit mes neurones, mon intelligence et ma conscience. Je deviens bêtement violent quand j'écoute ce CD, et j'adore ça... La catharsis la plus pure qui soit.

Si j'ai choisi de chroniquer l'EP, c'est parce qu'il pose les bases d'un style (déjà quelque peu posé par The Berzerker ceci dit) : le Black Industriel hyper-violent. Tout simplement. Alors il est clair que cet EP n'est pas la meilleure réalisation du groupe. Il suffit de se pencher sur les deux albums qui suivent cet EP : "Totalitarian Love Pulse" et le très bon "No State of Grace", pour voir que le groupe s'affine et évolue en affirmant son style.

Néanmoins, malgré des riffs moins efficaces que sur les albums, il est évident que l'essence d'Iperyt se forme sur "Particular Hatred". La puissance des basses et l'agressivité des guitares et du chant (cf : le morceau éponyme qui fait vibrer les rétroviseurs quand je l'écoute en voiture...).

Il fallait quand même oser, et Iperyt s'en tire avec les honneurs, et mes applaudissements...

14/20 (parce qu'il faut pas sur-noter, c'est pas bien, mais dans mon cœur, et pour le côté surprenant et novateur de la chose, ça vaut facilement 16/20).





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire