vendredi 16 mars 2012

Godkiller : Deliverance






Ah Godkiller, soit l'unique groupe de Black Metal de Monaco. Enfin, Black Metal, c'est surtout vrai pour l'EP "Rebirth of the middle age", un EP de Black médiéval totalement classique dans sa démarche.

Derrière ce projet, on a en fait, un seul homme : Duke Stanael (aka Benjamin Labarrère), feu claviériste de Kristallnacht, entité culte du Black à la Française et unique activiste de Milligramme, un projet électronique.
Déjà, en 1998, avec son premier full-lenght sobrement intitulé "The End Of The World", on sentait venir un gros virage Industriel, plutôt réussi. Une sorte de mixage du moyen-âge et de l'industrie.
Mais sur "Deliverance", deuxième et dernier opus du groupe (sorti en 2000, ça remonte quand même....), l'industriel et l’électronique prennent le pas sur le Black Metal, de manière relativement brutale.

Plus de cris, plus de riffs de guitares continus, ici ces derniers font en moyenne une apparition par chanson, mais la majorité de la musique se construit via une base de claviers électroniques.
Godkiller est souvent un groupe décrié, parce qu'il à changé, et développe une atmosphère très souvent proche d'un industriel ou d'une cold-wave kitschissime. Du coup, le monégasque s'en prend parfois plein la poire, et c'est pas très sympa, étant donné que "Deliverance" (et même le précédent) est clairement un bon disque.

Les paroles sont toutes tirées de la Bible, précisément de l'ancien testament, excepté sur la dernière chanson éponyme. Alors, au vu des interview du bonhomme, je ne pense pas que Godkiller se soit mué en groupe catholique, il semble que l'interprétation de la Bible faite ici, soit plus personnelle qu'emplie de foi. Le livret se fend de toute les paroles, et de leurs références dans le livre, et aussi de quelques photos, dont trois de l'artiste sur lesquelles on se rend compte qu'il est un sosie de Benjamin Biolay, en plus de porter le même prénom.

Les titres se montrent tous en suivant une trame relativement identique. Un grosse boîte à rythme électronique offre en rythme massif et martial sur lequel se greffent une kyrielle d'orchestrations synthétiques, puis des grosses guitares compressées au maximum et enfin la voix aérienne et légèrement arrachée de Stanael.
La production est là, et elle est totalement réussie, car pleine de puissance et très bien mixée. Les parties de guitares typiquement industrielle comme les boîtes à rythme sont vraiment canons (pour l'époque en plus) et l'album jouit vraiment de cette qualité.

On s'évade vite avec cet opus, qui se révèle plein de détente, et plein d'apaisement, tout en étant rempli d'émotion. Une certaine tristesse se dégage de l'opus, et on prend plaisir à se plonger dans cet état d'esprit, très froid, mais aussi très contemplatif.

15.5/20

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