jeudi 29 mars 2012

Blut Aus Nord : 777 - The Desanctification






Alors là, je m'attaque à un monument personnel, puisque c'est un des groupes de Black auquel je voue un des plus grands culte. Autant dire tout de suite que si vous voulez de l'objectivité, vous avez qu'à aller voir ailleurs, car là, je vais faire parler le fan inconditionnel qui est en moi.

Voilà, ça devait être il y a environ trois/quatre ans. A cette époque, j'étais nettement plus attiré d'habitude par des musiques comme le rap, et même si je connaissais et écoutais déjà certains classiques du Black Metal (du genre Mayhem, Taake, Shining...), je ne m'y intéressais finalement que peu, préférant les autres styles de métal que sont le Grind, le Death ou le Hardcore.

Je ne sais pas vraiment, comment j'ai trouvé le nom de Blut Aus Nord, sûrement en farfouillant sur la toile, mais toujours est-il que j'ai téléchargé (Pas bien, mais ne vous inquiétez pas, je l'ai acheté depuis) cet opus "The Work Which Transforms God",  et là, j'ai pris ma baffe, un des seuls disques qui pour moi mérite un copieux 19/20. Blut Aus Nord ne tutoie pas la perfection avec cet opus, il lui serre la pince et lui met une tape dans le dos comme si ces deux là étaient des potes de toujours.

S'en suivit donc, une grande et longue péripétie à travers la grande et variée discographie des résidents de Caen.
BaN change à chaque opus, c'est un fait. Jamais le groupe n'aura servi deux fois le même disque, passant des aspects Pagans ("Memoria Vetusta"), au vicieux "Mystical beast...", au fou et tordu "MoRT" jusqu'à cet étrange, plus planant et ambiant deuxième volet de la trilogie 777, entamée avec l'opus "777 - Sect(s)".

Déjà si la pochette de "Sect(s) était très jolie, empreinte d'un mysticisme puissant, celle de "The Desanctification" arrache tout. Comme dirait ma copine : "Elle cartonne". Et pour que ma copine, généralement réfractaire à ce que j'écoute par pur esprit de contradiction, dise ça, c'est vous dire si les normands ont "cartonnés". 

Une fois la galette insérée dans le mange-disque (Qui dit encore "mange-disque" en 2012 ? Bah moi, pardi !), "Epitome 7" reprend parfaitement là ou c'était arrêté le volume précédent. Quoi de plus normal pour assurer la continuité d'une trilogie.

Puis les titres s'enchaînent, et le groupe prend un malin plaisir à nous faire dériver dans leur monde.
Imaginez-vous une brèche s'ouvrant dans le sol, sous vos pieds, et vous aspirant dans une chute sans fin, sauf qu'au lieu de tomber verticalement, vous vous mettiez à tournoyer dans les airs.
C'est exactement cet effet que me fait ce nouveau Blut Aus Nord.
A tel point que j'en ai loupé mon arrêt de tram, alors que j'écoutais le disque au casque, et pas qu'une fois, en plus (Bon ok, il y a du y avoir une fois ou deux, ou j'étais dans un état, plutôt... second).

Ceci dit, comme l'a dit très justement Vindsval, si "Sect(s)" était assez malsain et distordu, "The Desanctification" se révèle plus imposant, et plus émotionnel, et donc immensément plus dangereux. L'addiction à ce disque est imparable, une fois reçu, vous l'écouterez, tout le temps, toujours, et pendant longtemps.

Alors, toutefois, on ne peut plus vraiment dire que Blut Aus Nord, fait encore du Black Metal. Ici, tout est un cocktail d'influences mystiques, occultes, Black, planantes, industrielles, plombantes, obscures, ambiantes, fantomatiques, parfois rythmiquement à la limite d'un hip-hop gras et lourd.
Je citerais les "Epitomes 8, 9, 10 et 11" comme cœur de cet album. Le premier pour son départ déstructuré, et son finnish extrêmement prenant, le deuxième pour son ambiance originale, le troisième pour cette mélodie incroyable et ses chœurs qui me glacent le sang et le dernier pour son aspect martial/rythmique/indus assez impressionnant.

"777 : The Desanctification" est un grand album de Blut Aus Nord, malgré les critiques qui prétendent le contraire, doté d'une puissance magique, émotionnelle, marquante dès le départe, et qui ne perd rien de sa puissance après des écoutes par centaine.
Cet opus entre de plein pied dans mon top 5 des albums du groupe, sans aucune hésitation.
J'attends donc vraiment impatiemment le dernier volet de cette trilogie, "777 - Cosmosophy", annoncé pour la fin 2012.




18/20










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